Bouches-du-Rhône
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Éducation,
Société
Harcèlement scolaire : l'appel de la FCPE 13 pour briser le silence3min
Par Maritima 06/11/2025 à 13:26
"C'est un fléau, n'ayons pas peur des mots". En cette journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, Christophe Merlino, président de la FCPE des Bouches-du-Rhône, a rappelé sur Maritima l'urgence d'agir. Il insiste sur le rôle crucial des parents face à ce phénomène "incontrôlable" amplifié par les réseaux sociaux.
Une application pour alerter directement le rectorat
Pour briser le silence, la FCPE a mis en place en 2024 un outil concret : une application qui "permet de déclarer des situations de harcèlement". Ces signalements sont transmis "directement à la cellule harcèlement [...] de l'académie", où des "gens très compétents" prennent le relais.
L'objectif est de "recréer le lien" entre les familles et l'institution. Christophe Merlino souligne que l'application est ouverte à tous :
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Les victimes elles-mêmes.
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Les familles des victimes.
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Les témoins, un "axe à travailler" car, dit-il, "on a très peu de témoins" qui osent déclarer les faits.
Les réseaux sociaux, un impact "incontrôlable"
Le président de la FCPE alerte sur l'ampleur nouvelle du harcèlement, qui "se prolonge en dehors de l'établissement scolaire via les téléphones portables". Il dénonce l'impact "incontrôlable" des réseaux sociaux. "Quand on voit ce qu'il s'y passe, même entre adultes, ça fait peur", a-t-il déclaré, rappelant un chiffre "effarant" : "maintenant, on a des enfants qui ont le téléphone à partir du CP".
Face à cela, il rappelle aux parents leur "énorme rôle à jouer" pour renouer le dialogue avec leurs enfants et "déceler une situation de mal-être".
Ne pas oublier les harceleurs
Christophe Merlino insiste aussi sur la nécessité de s'occuper des auteurs. "Il faut aussi s'occuper de ces cas-là". Il rappelle que l'exclusion n'est pas une solution durable et qu'il faut "faire prendre conscience de l'impact" des actes. "On a eu le cas de harceleurs qui avaient été eux-mêmes harcelés en fait, et qui ont reproduit ce schéma-là. Ça arrive plutôt fréquemment".
L'essentiel, conclut-il, est de "libérer la parole", que l'on soit victime, témoin, ou même auteur, et de s'adresser à un adulte de confiance : parents, amis, ou personnel de l'établissement.
🎧 Écoutez ici l'interview complète de Christophe Merlino (FCPE 13) au micro de Didier Gesualdi
Retrouvez l'invité de la rédaction sur maritima radio du lundi au vendredi à 8h15 et 12h15 au micro de Didier Gesualdi
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