Vivre le danger pour mieux le comprendre

 

"L'idée, c'est de les faire participer pour rendre la chose plus intéressante, plus ludique", explique Cédric Slimani, le CPE du lycée Fontlongue et organisateur de l'événement. Pour marquer les esprits, l'établissement et ses partenaires (Sécurité Routière, Police, Cap Solidarité, Région Sud, MSA...) n'ont pas lésiné sur les moyens avec une vingtaine d'ateliers spectaculaires :

• Une voiture tonneau pour simuler un accident avec retournement.

• Un simulateur de choc frontal pour ressentir la violence d'un impact.

• Des lunettes simulant l'état d'ivresse pour tester la conduite avec une alcoolémie positive.

Mina, 14 ans, a testé la conduite avec ces lunettes : "On a conduit une voiture avec un masque qui faisait l'ivresse. J'ai pris toutes les barrières ! C'est super bizarre, on voit rien du tout". Une expérience concrète qui vaut tous les discours.

 

 

Au-delà de la route, une prévention à 360°

 

Si la sécurité routière était au cœur du dispositif, la journée abordait tous les risques auxquels les jeunes sont confrontés. "Ils ont pensé à tous les risques pour les jeunes", souligne Michel Montagne. Parmi les autres ateliers proposés :

• Harcèlement et relations amoureuses : pour parler de consentement et des dangers des relations toxiques.

• Soumission chimique : avec la distribution de "capuchons de verre" anti-drogue pour se protéger en soirée.

• Cyber-fraude : pour apprendre à déjouer les arnaques par SMS ou sur les réseaux sociaux.

• Risques chimiques et solaires : des préventions spécifiques pour ces futurs professionnels de l'agriculture et du paysage.

• Nutrition : pour alerter sur les dangers du sucre et l'importance d'une alimentation saine.

 

"Ça peut arriver à tout le monde" : la parole des jeunes

 

L'atelier sur le harcèlement a particulièrement touché un groupe de lycéennes. "Une petite fille de 9 ans qui s'est suicidée à cause du harcèlement sur son physique... ça nous traumatise, ça nous atteint", confie l'une d'entre elles. "Ça peut arriver à tout le monde".

Cette journée a permis de libérer la parole sur des sujets graves, mais de manière interactive. "Quand vous allez les mettre en situation et qu'ils vivent la scène, là c'est concret et donc ça reste dans les mémoires", conclut le CPE, Cédric Slimani. Une méthode qui, à en juger par l'enthousiasme des jeunes, a visiblement atteint son objectif.