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Environnement
Eau du robinet contaminée aux PFAS : quels risques pour Martigues et ses environs ?2min
Par Joey Temple05/08/2025 à 07:00
En parallèle des études menées par l'ARS à l'échelle nationale sur les PFAS, l'Institut Écocitoyen de Fos-sur-Mer a testé l'eau du robinet rattachée à la nappe de la Crau. De Saint-Martin-de-Crau à Martigues, les résultats diffèrent et doivent être surveillés.
En fin de semaine dernière, le ministère de la Transition écologique a publié une carte regroupant les présences de polluants éternels dans les cours d’eaux et les robinets du territoire français. Ces PFAS, présent partout autour de nous, peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine.
Du côté de l'étang de Berre, à l'ouest, l'Institut Écocitoyen basé à Fos-sur-Mer avait également lancé en juin 2024 sa propre étude sur une trentaine de robinets de particulier alimentés par la nappe de la Crau.
Des résultats hétérogènes
Depuis février 2025 et la découverte du dépassement de seuil de PFAS autorisée sur l'eau captée par le GPMM (grand port maritime de Marseille), toute l’eau provenant des robinets concernés est impropre à la consommation. S'il s'agit de la seule source d'eau où le seuil a été dépassé, les résultats dans les autres villes doivent être observés avec attention.
"Dans toute la partie nord de la nappe, donc Saint-Martin, Grans, Salon, il n'y avait pas de contamination", rassure Julien Dron, responsable scientifique de l'Institut Écocitoyen. En revanche, plus on descend vers le sud, plus les taux de PFAS augmentent. "Il y a plusieurs endroits où on mesure des PFAS, mais à des niveaux qui restent raisonnables dans l'état actuel de la connaissance".
"Il y a une pollution, mais à priori, elle est loin d'être extrême". Encore plus au sud de la nappe, à Istres, Fos, Port-de-Bouc ou Martigues, toujours sans dépasser le seuil de dangerosité, "il y a des niveaux de contamination plus élevés". "On sent qu'il y a un côté graduel de la contamination", résume le scientifique avant de conclure : "il faut surveiller de près parce qu'on n'est quand même pas si loin du seuil. Et essayer de faire en sorte que ces concentrations diminuent au moins dans l'eau potable, avant de s'attaquer à la nappe, si on peut."
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