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Justice
Procurations frauduleuses à Marseille: trois des principaux prévenus absents4min

Par Cassandre Amouroux23/09/2024 à 10:22
Parmi eux, le commandant de police ayant validé les procurations et l'ex-directeur de campagne de Julien Ravier.
Le procès de l'affaire des procurations frauduleuses qui avait éclaboussé les municipales de 2020 à Marseille s'est ouvert lundi matin en l'absence de trois des 13 prévenus, posant la question du bon déroulement des débats. Il est reproché à ces personnes liées au camp de la droite emmenée par Martine Vassal, candidate LR malheureuse à la mairie et actuelle présidente de la Métropole et du département des Bouches-du-Rhône, d'avoir mis en œuvre à des degrés divers un système dit de procurations simplifiées.
Les deux ex-maires LR de secteur poursuivis dans ce dossier, l'ex-député Julien Ravier et Yves Moraine, toujours élu à la ville et vice-président au Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, étaient présents mais n'ont pas fait de déclaration à leur arrivée dans la salle des procès hors norme du tribunal judiciaire de Marseille.
"Tout le monde est malade dans cette procédure !",
Parmi les prévenus se trouvent, outre les élus, un directeur d'Ehpad, des militants politiques et associatifs et un commandant de police, qui avait validé les procurations. Mais ce dernier, Roland Chervet, est absent à l'ouverture du procès, son avocat faisant valoir qu'il est atteint d'un "trouble dépressif".
Deux autres prévenus étaient absents pour les mêmes raisons, dont Richard Omiros, directeur de campagne de Julien Ravier au moment des faits, "un homme effondré de l'intérieur", selon son avocat Me Claude Deboosere-Lepidi, qui a demandé au tribunal une expertise médicale sur sa capacité à comparaître. "Tout le monde est malade dans cette procédure !", s'est étonné le président Pascal Gand. Les absences ont également suscité l'agacement d'avocats d'autres prévenus.
Au total, 194 procurations illégales ont ainsi été établies et parmi elles, une cinquantaine avaient été soi-disant récoltées auprès de résidents de l'Ehpad Saint-Barnabé du 12e arrondissement. Mais l'enquête a établi qu'elles ont été faites sur la seule base des pièces d'identité de ces pensionnaires et en aucun cas en obtenant leur consentement, certains d'entre eux souffrant même de maladies comme Alzheimer.
Ce procès intervient alors que gauche et droite fourbissent déjà leurs armes en vue des municipales de 2026, après l'élection très serrée de 2020, qui avait vu la ville basculer à gauche après 25 ans de règne du LR Jean-Claude Gaudin.
© Agence France-Presse
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