“L’objectif est une unité d’action électorale pour faire barrage à l’extrême droite”. Devant un café en face de la plage des Catalans, Raphaël Glucksmann a martelé à la presse la ligne de conduite qui doit être suivie par le Nouveau Front Populaire lors de ces élections. Autour de lui, Pascaline Lecorche et Laurent Lhardit, deux candidats NFP dans des circonscriptions importantes puisqu’elles pourraient tomber aux mains du RN. 

 

1ere et 2ème circonscriptions : un duel RN/ NFP en vue 

 

Raphaël Glucksmann est venu en soutien à deux candidats qui se présentent dans des bastions dans lesquels l’enjeu est gros. Les candidates sortantes (Sabrina Agresti-Roubache et Claire Colomb-Pitollat) sont étiquetées Renaissance, un parti qui n'a pas le vent en poupe actuellement, et le RN pourrait faire un score très important. Les chances pour les candidats de gauche de se retrouver face à l'extrême droite au second tour sont donc grandes, Pascaline Lecorche n’envisage pas un autre scénario pour la 1ere circonscription : “Il nous reste une dizaine de jours pour faire la différence et un peu plus de deux semaines et demie pour marquer le but”. 

Pour ces candidats, la question du second tour est déjà un sujet. Si à gauche le mot d’ordre est le barrage au RN et faire front républicain, à droite notamment chez les LR le message est bien moins clair. “Moi au deuxième tour je ne ferai pas la fine bouche”, a affirmé le maire de Marseille. Tout comme Raphaël Glucksmann il appelle à faire front, quels que soient les candidats en face du RN. “Toute autre attitude mettra directement le RN au pouvoir”. 

 

Une union affichée autour du NFP malgré les accrochages avec LFI

 

Les tensions entre la gauche portée par Glucksmann et le parti LFI ont donné des sueurs froides aux électeurs de gauche ces derniers jours avant qu'un accord soit trouvé pour former le NFP. Raphaël Glucksmann veut voir plus loin que les conflits maintenant que les listes et les programmes sont bouclés : “Oui, bien sûr que c’est compliqué (...) Je ne vais pas vous expliquer que c'est un mariage d’amour qui s'est fait dans la grâce de clins d’œil et de coups de foudre. Comment on résiste à cette vague du RN ? C’est ça qui doit nous obséder”. 

Du côté du maire de Marseille, on ne cache pas non plus les vives discussions qui ont eu lieu en coulisses. Benoît Payan est revenu sur une rumeur qui a sévi la semaine dernière, dévoilée par le journal Libération. Le maire de Marseille aurait mis sa candidature en jeu pour faire passer l’envie à Jean-Luc Mélenchon de se présenter dans la 5ème circonscription à Marseille : “Il est probable que si Jean-Luc Mélenchon avait fait ce choix, j'aurais eu moi-même à faire un choix, je crois que vous le connaissez”, a expliqué le maire. Il a également conseillé au chef de LFI de “sortir un sortant autre que monsieur Davi, qui a bien fait son travail”.