Récemment suspendu du parti Les Écologistes (EELV), Sebastien Barles lance son propre collectif "Vaï Marseille" et défend une stratégie d'union de la gauche "radicale" pour les municipales de 2026, quitte à partir sur une liste distincte au premier tour.

 

"Printemps Marseillais" : un bilan en demi-teinte

 

Sébastien Barles se montre critique envers la politique menée par sa propre majorité. S'il reconnaît que l'administration a été "assainie" et le chantier des écoles "pris à bras le corps", il dresse un constat sévère sur ses propres thématiques : "Sur ce chantier [de la transformation écologique et sociale], on voit bien qu'il a été un peu délaissé".

Il pointe du doigt des "renoncements", notamment sur la politique sécuritaire de la ville. L'adjoint écologiste critique la "fuite en avant vers la vidéosurveillance, et y compris la vidéosurveillance algorithmique", qu'il juge "très dangereuse". Selon lui, ces investissements empêchent de déployer les moyens nécessaires pour la "présence humaine", la "prévention" et la "médiation".

 

Suspendu par EELV : "Un cadeau !"

 

Récemment suspendu par son parti, Les Écologistes, Sébastien Barles qualifie cette décision de "cadeau". Il dénonce un parti "gangrené par l'entrisme" et des "cartes de complaisance". Il accuse une partie des forces du Printemps Marseillais d'avoir voulu "stériliser" le parti écologiste pour qu'il soit "le moins embêtant" possible.

C'est pour retrouver sa liberté de parole qu'il a fondé le collectif "Vaï Marseille", qui vise à "remettre la question écologique" au centre du jeu.

 

Objectif 2026 : un "NFP marseillais" quitte à partir divisé

 

Pour les prochaines municipales, Sébastien Barles défend une alliance sur le modèle du Nouveau Front Populaire (NFP), une "offre radicale" qui répondrait à la "colère" des électeurs.

Face à la "vraie menace" du Rassemblement National, il estime que la stratégie du "front républicain" ne "marche plus". La seule solution, selon lui, est de proposer un projet de rupture. Il n'exclut d'ailleurs pas de partir sur une liste séparée au premier tour : "Il y a deux tours et il y a un seuil de qualification à 10%. Et donc s'il y a deux listes à gauche, c'est pas très gênant".

"Vaï Marseille" tiendra son assemblée générale début novembre pour arrêter sa stratégie en vue de 2026.

 

Retrouvez ci-dessus en vidéo l'interview complète de Sébastien Barles, invité de "Rue de la République" au micro de Didier Gesualdi et Léo Purguette de la Marseillaise.