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Movember : "Le dépistage du cancer de la prostate a diminué", alerte une médecin de l'IPC

3min

Par Maritima 03/11/2025 à 09:11

C'est le cancer le plus fréquent chez l'homme en France, avec 50 000 nouveaux cas par an et 8 000 décès, soit "un homme toutes les heures". Alors que débute le mois de Movember, dédié à la santé masculine, le Docteur Géraldine Pignot, chirurgienne urologue à l'Institut Paoli-Calmettes (IPC) de Marseille, a alerté sur Maritima : le dépistage de ce cancer a diminué ces dernières années, entraînant un diagnostic de formes souvent plus graves.

Un dépistage en baisse, des formes plus graves en hausse

Si l'incidence du cancer de la prostate est "plutôt stable", le Dr Pignot constate une tendance inquiétante : "une augmentation des formes plus graves" et des cancers "diagnostiqués parfois plus tardivement dans la maladie, à un stade métastatique qui est à ce stade malheureusement non curable". Elle explique cette baisse du dépistage par plusieurs facteurs : des médecins généralistes moins nombreux et surchargés, mais aussi "des consignes un petit peu contradictoires" des autorités de santé qui, en refusant le "dépistage de masse", ont pu décourager le diagnostic individuel. "Pas de dépistage de masse, ça ne veut pas pour autant dire qu'il faut arrêter de diagnostiquer les hommes qui sont en âge de l'être", insiste-t-elle.

Pourquoi le diagnostic précoce est-il vital ?

Le Dr Pignot rappelle que le cancer de la prostate est "asymptomatique" à ses débuts. Les difficultés à uriner, souvent associées à tort au cancer, sont en fait liées à l'augmentation naturelle de la taille de la prostate avec l'âge et sont "complètement indépendantes" de la présence d'une tumeur.

Pour les hommes de 50 à 75 ans, la seule façon de détecter un cancer à un stade précoce et curable repose sur deux examens :

  1. Une simple prise de sang pour le dosage du PSA.

  2. Un toucher rectal, réalisé par le médecin généraliste ou l'urologue.

Des traitements de plus en plus précis

L'urologue a également souligné les "énormes progrès" réalisés dans les traitements, notamment grâce à l'IRM de la prostate qui permet de mieux localiser la tumeur.

Aujourd'hui, la chirurgie (prostatectomie) se fait majoritairement "par voie robot-assistée". Cette technique moins invasive, avec une vision 3D, permet une "dissection plus fine" pour préserver au maximum les nerfs de l'érection et le sphincter urinaire, réduisant ainsi considérablement les risques d'incontinence et de troubles érectiles post-opératoires.

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