À bord d’un catamaran de 41 pieds, quinze femmes sillonnent la Méditerranée pour faire entendre la voix des femmes dans la gouvernance des océans. Depuis 9h ce jeudi matin, l’équipage 100 % féminin de l’association Women for Sea est amarré au pied du Mucem pour la première escale de son expédition L’Odyssée des possibles. Une journée rythmée par des ateliers pédagogiques et un village associatif, pensés pour éveiller les consciences, notamment chez les plus jeunes.

Au total, 120 écoliers venus de plusieurs établissements marseillais ont participé à ces ateliers, découvrant les enjeux de la protection des océans, la biodiversité marine et le rôle des femmes dans les métiers de la mer. Guidés par les membres de l’équipage, ils ont pu manipuler des maquettes, observer des planctons au microscope et débattre autour des actions à entreprendre pour préserver les écosystèmes.

"La mer concerne tout le monde "

Âgées de 23 à 58 ans, les participantes sont autrices, activistes, chercheuses, ingénieures, journalistes ou étudiantes. Toutes partagent un engagement commun : celui de protéger la biodiversité marine et de faire entendre la voix des femmes dans les espaces de décision. 

" On veut montrer qu’il est possible d’agir, même à petite échelle, et que la mer concerne tout le monde ", confie Bertille Lefevre, coordinatrice de Women for Sea.

L’escale marseillaise se prolonge ce vendredi 23 mai avec une table ronde organisée à la Fabulerie, en lien avec la Ville de Marseille, autour du plaidoyer porté par l’équipage : Pour une gouvernance de l’océan paritaire.

L’expédition mettra ensuite le cap sur Hyères, où une nouvelle journée de sensibilisation est prévue le mardi 27 mai, avant d’atteindre Nice le 5 juin. C’est là que le plaidoyer sera présenté dans la Green Zone de l’UNOC, la conférence des Nations unies sur l’océan.