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"La première gifle, c'est déjà trop", Karine témoigne de l'enfer des violences conjugales vécues par elle et sa fille

3min

Par Maritima 28/11/2025 à 17:01

À l'occasion de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes, Karine a accepté de briser le silence sur Maritima. Victime de violences physiques et verbales pendant sept ans, elle a ensuite vu l'histoire se répéter tragiquement avec sa propre fille. Un témoignage bouleversant pour inciter toutes les victimes à parler avant qu'il ne soit trop tard.

C'est un double traumatisme qu'elle porte aujourd'hui, mais c'est avec une détermination sans faille que Karine s'est exprimée ce midi au micro de Manuel Danloy.

Pour elle, tout a commencé par des mots. Des insultes quotidiennes, des rabaissements. "La première gifle, je pense que déjà, c'est pas bon", confie-t-elle. Après sept ans de calvaire, elle a trouvé la force de partir pour protéger ses deux enfants. "On ne peut pas rester dans de la violence. Qu'on soit une femme ou un homme, c'est pareil".

Mais le destin s'est acharné. Des années plus tard, c'est sa propre fille qui s'est retrouvée piégée dans une relation toxique.

 

"Ma fille n'arrivait plus à respirer"

Karine raconte l'horreur, la tentative d'étranglement qui a failli coûter la vie à sa fille. "Il a commencé à mettre ses mains autour de son cou... elle n'arrivait plus à respirer". Malgré une première condamnation et de la prison ferme en 2020, le conjoint violent est revenu, et sa fille lui a redonné une chance.

Face à ce danger mortel, Karine a pris une décision radicale et déchirante : aller elle-même dénoncer les faits au commissariat, contre l'avis de sa fille. "Je savais très bien qu'elle allait mal le prendre, qu'elle ne m'adresserait plus la parole... mais je voulais la sauver", explique-t-elle, la voix empreinte d'émotion.

 

Une mère courage face à l'emprise

Ce geste a permis l'éloignement judiciaire du conjoint violent, même si la relation toxique perdure aujourd'hui hors du domicile commun. "Pendant un an, elle ne m'a plus parlé. C'était très difficile à vivre", avoue Karine, qui ne regrette pourtant rien.

Aujourd'hui, son message est clair : il ne faut jamais rester seul(e). "Il faut parler. Il existe des associations comme l'association "Henriette la voix d'un ange" de Princesse Josepha et beaucoup d'autres pour aider les victimes".

Un cri du cœur pour briser la loi du silence, alors que les féminicides restent un fléau majeur en France.

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