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Journal de bord aux JO 2024 - Entrée 3 : "J'ai une liste de personnes qui se battraient pour récupérer mon bob"

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Par Joey Temple08/08/2024 à 16:30

Tout au long des Jeux olympiques, Juliette Delaune alimente un journal de bord pour Maritima. Basketteuse à Martigues, elle est engagée comme bénévole dans l'organisation de Paris 2024. Elle nous raconte aujourd'hui comment elle est s'est retrouvé là et répons à nos questions sur les fameux vêtements olympiques.

Entrée 3 - 8 août - 16h30
 
Les Jeux se poursuivent et notre Martégale bénévole olympique continue d'alimenter son journal de bord sur Maritima. Après son arrivée  et ses premières missions, elle nous raconte aujourd'hui comment elle est devenue bénévole. Et promis, on fait le point également aussi sur les vêtements des bénévoles qui font tant parler.
 
"Comment devenir volontaire aux Jeux Olympiques ?
 
C’est lors des Jeux de Londres (2012), à quelques semaines de l’événement, que je me suis dit "oh ça pourrait être chouette de travailler sur un événement comme ça ?" Il était évidemment bien trop tard pour postuler ! Je me suis donc renseignée pour les Jeux de Rio dans la foulée (2016), et c’est là que j’ai découvert tout le parcours pour présenter sa candidature. En vérité, il y a entre 1 à 2 ans entre l’inscription et le début des Jeux.
 
Pour Paris, la plateforme pour devenir bénévole a ouvert au printemps 2023. Parmi les informations requises, il est important de détailler compétences, tant sur le plan sportif que professionnel, langues maîtrisées, centres d’intérêts, expériences lors d’Olympiades ou événementiels sportifs, etc. Ils nous demandaient ensuite une liste de souhaits, des postes ou sites de compétitions que nous aimerions. Pour ma part, j’avais précisé que je maîtrisais le milieu médiatique donc partante pour être en zone mixte (zone où les athlètes et les journalistes se rencontrent après compétition), partante pour être bénévole autour du « FOP » (Field of Play, le terrain de compétition), partante pour être au village olympique, et j’avais surtout demandé à être sur un site Parisien pour profiter de la ferveur des Jeux, sans être trop isolée du côté de Marseille ou Lille par exemple. 
 
Pour Rio, j’avais eu ensuite une réunion visio avec d’autres candidats du monde entier et des responsables de Rio 2016, pour réaliser ensemble des exercices et avoir des temps de réflexion ensemble, afin que les managers puissent constater que chaque volontaire est capable de travailler en équipe, capable d’échanger en anglais avec les autres, etc. Pour Paris, certains ont eu des entretiens téléphoniques avec des responsables, mais pour ma part, cela ne fut pas le cas. Donc après avoir candidaté en mars 2023, je n’ai pas eu de nouvelles avant novembre 2023, où j’ai ensuite reçu le fameux mail « Paris 2024 - Découvre notre proposition concernant ta candidature volontaire ! ».
 
 
J’y apprends qu’on me propose un poste d’Équipier Services d’Information Olympique, rattaché au Centre Principal de Presse (Palais des Congrès de Paris). Donc un peu mitigée sur le coup, contente d’être sélectionnée dans les 45 000 volontaires, mais pas forcément enchantée de l’attribution. Et ils nous précisent bien, que si l’on refuse la mission proposée, il ne nous en sera pas proposé une nouvelle. Donc évidemment j’accepte pour faire part de cette nouvelle aventure !
 
Ensuite, je reçois des newsletters qui nous donnent un peu quelques infos en coulisses sur la préparation des Jeux, la présentation des ambassadeurs, l’organisation d’une convention des Volontaires à Paris La Défense Arena en mars 2024, etc. Et c’est en avril 2024 que je reçois mon calendrier avec les horaires et jour de mes missions. Ensuite a lieu une formation à distance via des vidéos et quizzs, avec des thématiques générales présentées à tous les volontaires, et des modules plus spécifiques sur la presse et mon rôle au sein de cette équipe. Une formation sur site est également prévue, mais celle-ci est planifiée seulement quelques jours avant le début des JO donc cela laisse le temps de s’organiser. Dernière étape et non des moindre, rendez-vous début juillet au Parc Chanot à Marseille pour récupérer mon accréditation, et au Décathlon Aubagne pour l’uniforme (avec LE bob que tout le monde s’arrache !)
 
Et me voici arrivée à Paris mi-juillet, prête à en découdre avec mes missions au Palais des Congrès ! 
 
Parmi les questions qui reviennent le plus souvent, voici quelques éléments de réponse :
 
- Non, le logement n’est pas pris en charge, il faut trouver de son côté et tenter d’anticiper au maximum dès qu’on a l’information qu’on va bien faire partie de cette aventure.
- Non, le transport pour se rendre à destination n’est pas pris en charge (par exemple, mon vol pour me rendre à Rio en 2016). En revanche, nous disposons d’un Pass Navigo (Île de France) illimité pour nous déplacer pendant les jeux.
- Non, nous n’avons pas accès à tous les sites de compétition, ni toutes les épreuves. Notre accréditation nous donne accès seulement sur le site où nous sommes missionnés.
- Non, nous n’avons pas de réduction pour l’achat de billets de compétition, ni de billets offerts.
- Non, bien évidemment, on n’est pas rémunérés, c’est le principe du volontariat/bénévolat !
- Mais oui, nous sommes nourris ! Dès que nous avons un créneau de mission, nous avons un repas pris en charge par Paris 2024. Au Palais des Congrès, on a la nourriture du Hyatt qui est situé à côté donc on n’a pas à se plaindre 
- Et enfin, la grande question, oui, on garde notre uniforme et tous les accessoires à la fin des Jeux."
 
Mais que va-t-elle faire de tout ça ? S'ils ont interdiction de la revendre officiellement, on a vu fleurir les offres sur Vinted a des prix exorbitants. En tête de gondole, le fameux bob qui fait tant parler.
 
"Moi j’ai prévu de tout garder, j’ai une boîte à souvenirs où j’emmagasine beaucoup de choses des différentes expériences que j’ai vécues, j’ai d’ailleurs mon uniforme de Rio à l’intérieur ! C’est sûr que quand on voit le budget et ce que les gens sont prêts à payer pour acheter ces vêtements, on se pose la question… Mais c’est tellement symbolique, que dans des dizaines d’années je serai trop contente d’avoir gardé tout ça !
 
Et oui, dans la rue, des inconnus m’arrêtent souvent pour savoir si j’ai prévu de vendre l’uniforme après les Jeux, et dans mon entourage aussi, j’ai une petite liste de personnes qui se battraient pour récupérer mon bob"
 
Si vous êtes intéressés par le bob, ce n'est donc pas Juliette qu'il faudra aller voir. En revanche, si vous voulez continuer de suivre les JO de l'intérieur, elle vous donne rendez-vous pour l'ultime entrée de son journal de bord à la fin des Jeux pour faire le bilan.

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