Trois semaines à Paris dans les coulisses d’un événement exceptionnel. Juliette Delaune, basketteuse martégale, nous a fait vivre son émerveillement, ses déceptions et sa joie pendant ces JO alors qu’elle avait enfilé la casquette de bénévole. Les Jeux Olympiques sont finis depuis plusieurs jours, il est temps de dresser le bilan. Voici le quatrième et dernier épisode du journal de bord de Juliette Delaune.

“D’une manière générale, j’ai forcément été un peu déçue de ne pas avoir eu une mission au cœur de l’ambiance olympique. De voir toutes les photos/vidéos circuler sur les réseaux, des bénévoles qui s’éclataient avec le public, avec les athlètes sur les sites des compétitions… ça donnait vraiment envie !!

J’ai tout de même tenté de relativiser, et de trouver du positif dans le rôle que j’ai pu avoir sur ces deux semaines. Certes, ce n’était pas le job le plus palpitant et le plus fun, mais c’est aussi intéressant de découvrir les coulisses d’un événement de cette ampleur. Des journalistes du service olympique qui sont à l’affût du moindre résultat, record, interview d’athlète pour produire de nombreux articles H24 disponibles aux médias, de la salle des langues internationales où chacun œuvre au bon déroulement des traductions en direct lors des conférences de presse, jusqu’aux athlètes, qui après avoir obtenu leur médaille, viennent répondre aux nombreuses questions des journalistes. Nous avons tout de même eu le privilège d’assister à ces conférences, certes à distance, mais de vivre un moment privilégié et d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de chaque athlète.

Ça serait long de tout résumer, mais pour finir, j’aimerais revenir sur plusieurs temps forts de mon expérience :

-J’ai eu la possibilité d’être délocalisée une journée sur le site de Versailles, où j’ai assisté aux épreuves de dressage, et où j’avais pour mission de mouiller des serviettes pour les distribuer aux grooms de chaque équipe afin de rafraîchir le cavalier ou le cheval en fin d’épreuve. Moi qui suis fan des animaux, c’était vraiment chouette d’être au plus près de ces chevaux majestueux ! (Pour tout dire, j’ai été à deux doigts d’avoir pour mission de ramasser les crottins sur le terrain, donc assez fière d’avoir réussi à me placer sur un autre poste ).

- L’AMBIANCE !!! Que ce soit dans les rues, sur des sites de compétitions, dans les fans zones, les gens étaient heureux d’être là, Français et étrangers étaient festifs, c’était vraiment incroyable à vivre ! J’ai finalement pu assister à plusieurs épreuves (rugby masculin et féminin, basket 3x3, athlétisme, canoë sprint) et sur chaque site, le public était à fond, et alors dès que des Français entraient en compétition, les tribunes étaient en ébullition, c’était magique.

- Malgré la « déception » sur mon attribution de poste, on a quand même passé deux belles semaines en équipe ! Des salariées Paris 2024 aux bénévoles qui partageaient les mêmes missions que moi, on a créé de sacrés liens et c’est vraiment chouette de pouvoir rencontrer des personnes aux nationalités diverses, milieux professionnels, âges, centres d’intérêts… et qu’on arrive à se rassembler autour d’une même passion qui est le sport !

- La reconnaissance des gens. À Rio, j’étais pourtant au plus proche du public, à croiser des milliers de spectateurs par jour, et je n’ai pas le souvenir d’avoir eu un seul mot d’attention de leur part. À Paris, c’était vraiment dingue, à peine sortie de l’appartement où je logeais en région parisienne, il y avait toujours des personnes qui m’interpellaient en me voyant en uniforme, pour me remercier, me féliciter, me raconter des anecdotes qu’ils ont eu avec d’autres volontaires, et pour finalement me dire que c’est grâce à moi (et au 44 999 autres bénévoles) que ces Jeux ont été une réussite ! Sans oublier toutes les équipes de Paris 2024 et les athlètes qui n’ont pas arrêté de nous remercier tout au long de ces deux semaines. Ça fait vraiment chaud au cœur.

- Pour finir sur une touche poétique, les infrastructures étaient vraiment magnifiques, et j’ai été émerveillée par cette vasque olympique… J’ai eu l’occasion d’aller la voir de près un soir, et d’assister au moment où elle se lève dans les airs pour passer la nuit. C’était vraiment somptueux. Je me suis sentie privilégiée de voir ça de mes propres yeux, et de vivre ce moment avec des milliers de personnes autour de moi avec des étoiles dans les yeux. Sans oublier la Tour Eiffel, parée de ses anneaux olympiques, qui se met à briller et scintiller de mille feux à la tombée de la nuit… J’ai beau être née en région parisienne et l’avoir vu des dizaines et des dizaines de fois, je la regarde toujours briller avec des yeux d’enfants… On est quand même chanceux d’avoir ce genre de monuments en France !

Voilà, cette aventure olympique touche à sa fin. J’espère que vous avez apprécié la vivre à mes côtés. Je compte sur vous pour suivre les Jeux Paralympiques qui s’annoncent tout aussi fabuleux, et peut-être nous donnerons-nous rendez-vous en 2026 à Milano Cortina ou à Los Angeles en 2028 ?

D’ici là, n’hésitez pas à venir nous encourager le Martigues Sport Basket cette année au Gymnase Chave pour cette nouvelle saison en Nationale 1 !"

Merci à Juliette d'avoir partagé avec Maritima cette expérience unique à travers ses textes, mais aussi ses photos.