99 millions d’euros d’investissement en 2024, même objectif en 2025 et sur les cinq prochaines années atteindre le milliard. Le port de Marseille-Fos poursuit ses multiples projets et défis qui ont été rappelés ce lundi par Hervé Martel, président du directoire et le président du conseil de surveillance, Christophe Castaner.

Face à la presse, ils ont présenté les résultats annuels 2024 et une “vision” pour 2050 : un port “multi énergies”, “une référence pour les industries vertes et la réparation navale” ou encore "un carrefour numérique intercontinental”. Pour cela, de nombreux chantiers doivent être effectués. En premier lieu, celui de la décarbonation, premier investissement du port en 2024 (47 millions d’euros).

 

 

L’électrification à quai se poursuit, 2025 est une date échéance sur le calendrier avec 100% des postes à quai électrifiés pour le Maghreb. Et dès cette année, les bateaux de croisières auront aussi la possibilité de se brancher à quai. Des tests sont prévus pour connecter simultanément deux navires. Pour le port, c'est “un défi technologique” qui demandera de “convertir des puissances électriques importantes et de répondre à des besoins énergétiques considérables”.

Le projet “CENAQ-Escale zéro fumée” est soutenu par les collectivités locales, dont la Ville de Marseille, pour qui, ce chantier est absolument nécessaire. Le maire est monté au créneau à plusieurs reprises contre les croisières jugées trop nombreuses et trop polluantes. Ailleurs, on va plus loin, comme à Nice où Christian Estrosi a signé un arrêté interdisant les escales des gros paquebots de croisière. Cette décision pourrait-elle intervenir un jour à Marseille ? Christophe Castaner a assuré ne pas avoir d’inquiétudes : “ La ville de Marseille porte des exigences, ça tombe bien, ce sont des exigences sur lesquelles nous nous sommes engagées il y a quelques années et notamment avec l’électrification à quais”.

 

Un port qui s’ouvre doucement sur la ville

 

Après l’ouverture du Port Center en 2024, présenté comme “le symbole” de l’ouverture du port sur la ville, d’autres projets sont dans les tuyaux. Le siège va être reconstruit, ce qui devrait largement transformer le secteur Joliette d'ici 2028. Du côté du J1, un projet de longue date consiste à réhabiliter le vieux hangar de 1923 en un pôle culturel ouvert au public. Il est retardé, mais les procédures devraient s’accélérer cette année.

Sur la question de la fameuse digue du large, Hervé Martel et Christophe Castaner ont rappelé l’impossibilité de l’ouvrir entièrement au public à cause de problèmes de “sécurité du site” et de “sécurité d’accès”.  Remettre en état l’infrastructure pour accueillir du public coûterait plusieurs dizaines de millions d’euros, a assuré Hervé Martel. En 2024, des milliers de personnes ont pu visiter la digue “ et on peut aller plus loin (...) on est ouvert à des solutions et on y travaille avec la mairie”, a assuré Christophe Castaner.